campement parc national du djoudj

 

CHEIKH DIOUNEYDI GAYE 

COORDINATEUR SOL SUFFIT /DJOUDJ

TEL 00221 565 47 90

Courtrai, le 9 septembre 2008

 

Introduction

 

Nombre de pays du Tiers-Monde se voient confrontés au grave problème du déboisement qui conduit à la désertification. C’est le cas au Sénégal et dans tout le Sahel, où la population rurale ne dispose pour seul combustible que de bois ou de charbon de bois. Dû à la surconsommation de bois, la végétation en arbres et arbustes s’y fait de plus en plus rare et le ramassage journalier de bois à brûler devient une tâche toujours plus fatigante, qui demande jusqu’à cinq ou six heures de travail. La coutume veut que ce soient les femmes et les enfants - surtout les jeunes filles - qui se chargent de cette besogne. Chez ces dernières cela conduit aux absences scolaires et à l’analphébitisme, tandis que leurs mères y perdent un temps précieux qu’elles pourraient consacrer aux tâches familiales ou à une activité lucrative.

Or il existe une bonne alternative pour la cuisine au bois: le four solaire, dont le « Solar CooKit » est une variante très simple et très économique, coûtant à peine 5 € la pièce.
L’engin consiste en une pièce de carton ondulé recouvert d’une pellicule d’aluminium, pliée de façon à former une cuvette au centre de laquelle on place la marmite en aluminium. Celle-ci est peinte en noir pour mieux absorber la chaleur et mise dans un sac en plastique tranparent et thermostable qui, comme une serre, conserve la chaleur captée. Bientôt le contenu de la marmite commence à mijoter et en quelques heures le repas traditionnel est prêt.

 

En remplaçant le bois à brûler, le Solar CooKit peut contribuer à arrêter le déboisement. C’est pour cette raison que « Natuurpunt Zuid-West-Vlaanderen » a décidé de mettre sur pied un projet visant à introduire le four solaire dans des pays en voie de développement. Un nom et un emblème suggestifs, et nous voilà partis avec « Sol Suffit », que nous venons de mettre en oeuvre dans la région du Djoud, un parc national du Sénégal qui est un paradis pour les oiseaux migrateurs.

Nos objectifs

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En tant qu’organisation pour la protection de la nature, nous voulons en premier lieu arrêter le déboisement de la région. Ceci aura des conséquences heureuses pour la diversité biologique, tandis que l’augmentation de la masse végétale et la diminution de l’émission de gaz à effet de serre (due à la combustion de bois) aideront à arrêter le réchauffement climatique.



Tiguet, un villages dans le Djoudj

 

Bien entendu il est important que les fours solaires puissent profiter à la population locale. Aujourd’hui au Sénégal rural un tiers du budget familial est absorbé par l’achat de bois à brûler ou de charbon de bois. Souvent les enfants ne peuvent aller à l’école à cause de la pénible collection du bois. Dans les maisons, l’inhalation journalière des épaisses fumées d’un feu de bois n’est pas fort salubre. Tout ceci peut changer au mieux grâce au Solar Cookit.

Comme objectif secondaire nous projetons d’améliorer l’infrastructure médicale de la région, qui pour 8000 habitants ne compte que 2 petits centres médicaux fort mal équipés. L’achat d’un appareil stérilisateur est un premier geste qui ne nous semble pas un luxe superflu : il permettra de stériliser les instruments utilisés pour les accouchements ou les petites interventions chirurgicales.

D’autre part, nous voulons contribuer à la promotion de l’écotourisme dans le Djoud. Le groupement des villages du Djoud exploite le « campement le Njagabaar »: un modeste camp où se pratique l’écotourisme sur une petite échelle. Les revenus du campement sont destinés à divers petits projets communautaires.
Nous voulons aider le Campement le Njagabaar en lui fournissant un site internet attrayant. C’est d’ailleurs dans ce même campement que se situe le centre de notre projet Solar Cookit: il mérite une visite!

Notre projet en pratique

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L’organisation des partenaires

Quelques délégués de NZWV ont fait deux voyages de reconnaissance au Parc National du Djoud dans le nord du Sénégal, où débuterait le projet autour des fours solaires. Ils ont fait connaissance du «Comité Intervillageois de la Périphérie du Djoud», qui représente les 8 villages entourant le Parc: un partenaire idéal pour Sol Suffit! Au mois d’avril 2008 un contrat pour 2 ans a été convenu avec ce comité.

Le coordinateur du projet

La réussite d’un projet comme le nôtre dépend en grande partie de la présence sur place d’une ou de plusieurs personnes confiables et enthousiastes. Lors de nos visites au Djoud, nous avons trouvé l’homme qu’il nous fallait en la personne de Cheikh Diouneydie Gaye, un enseignant qui depuis des années est actif dans notre partenariat. Pour le moment il est aussi le responsable des postes médicaux et du Campement le Njagabaar. C’est un homme aimable en entreprenant qui jouit d’une grande autorité dans la communauté locale. Déjà avant notre arrivée il était intéressé par les possibilités de l’énergie solaire, et il sait par expérience comment fonctionne un projet.
Il a été installé officiellement comme coordinateur et reçoit un salaire pour la durée du projet. Nous avons des contacts hebdomadaires avec lui, par téléphone ou par courrier électronique, de manière à pouvoir suivre de près les évolutions. Cheikh collabore de près avec notre organisation de partenaires et avec l’administration du Parc National, qui de temps en temps lui procure un soutien logistique (surtout pour les transports sur des mauvaises routes).

Un premier défi : les problèmes pratiques

Notre première tâche consistait à trouver une solution aux problèmes logistiques : la région isolée du Djoud se trouve à l’extrême nord du Senegal, il n’y a pas d’électricité et les contacts téléphoniques sont laborieux. L’accès à l’internet n’est possible que dans la ville la plus proche, Saint-Louis, qui se situe à 70 km. Les 8 villages contigus au parc sont loins l’un de l’autre et le transport publique y est quasi inexistant.

 

le tranport publique dans le Djoudj


Offrir un moyen de transport à notre coordinateur était donc de première urgence: sans cela is serait impossible de suivre l’évolution du projet dans les différents villages. Nous avons donc acheté une Renault 21 d’occasion (coût: 2500€)... qui sert aussi d’ambulance!

En même temps nous avons procuré un laptop au coordinateur, ce qui lui permet de nous contacter par internet , bien que pour cela il lui faut aller à Saint-Louis. Dans un proche avenir on prévoit l’extension de l’internet jusque dans les environs, ce qui serait un grand pas en avant pour la communication.

Autre difficulté : l’envoi d’une première série de Solar Cookits comme matériel de démonstration: les frais de transport jusqu’au Sénégal sont exorbitants! Heureusement nous avons pu les confier à un groupe de voyageurs qui partait pour le Sénégal.

Methode de travail

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Phase 1: Démonstration culinaires avec le Cookit

Entre décembre 2007 et fin mai 2008, une dizaine de démonstrations du four solaire ont été organisées. Dans chaque village, le coordinateur choisit quelques femmes qui se familiarisèrent avec le système. Munies d’un Solar Cookit et d’un T-shirt avec l’emblème du projet, elles fonctionnent maintenant comme représentants de Sol Suffit et reçoivent une modeste rétribution. Au total environ 400 femmes ont participé aux sessions, ce qui fait qu’un nombre appréciable de familles a pu faire connaissance avec la pratique du four solaire. Le Cookit a aussi été présenté aux chefs et anciens des villages: bien que la cuisine est affaire de femmes, il importe que les notables du village donnent leur appui à l’introduction d’une nouvelle méthode culinaire! Presque tous les plats traditionnels se préparèrent avec succès et tous les participants purent s’en régaler. Souvent tout se passait dans une atmosphère exubérante de fête avec musique et danse..
 


Notre but est de procurer le matériel nécessaire aux familles qui veulent pratiquer la cuisine solaire, et ceci à un prix de faveur: 1,5€ pour le four solaire et autant pour la marmite assortie (en aluminium et peinte en noir). Le reste du prix coûtant est financé par notre projet climatique.

Le seul inconvéniant du Cookit est sa taille réduite: il ne suffit que pour la préparation d’un repas pour 4 à 5 personnes. C’est pourquoi nous conseillons aux familles de s’en procurer deux exemplaires. Moyennant un usage correct, la durée de vie d’un Cookit devrait dépasser une année.

Phase 2: Installer un atelier local

Début juin partait le premier envoi de 100 Cookits. Il comprenait aussi le matériel nécessaire pour commencer la fabrication sur place de ces fours solaires: du papier aluminisé et des sacs en plastique thermostable (le carton ondulé peut s’acheter au Sénégal, ce qui diminue les frais de transport). Notons que déjà plus de 500 familles ont commandé un Cookit. La création de travail est donc un atout supplémentaire de notre projet..

L’argent, c’est le nerf de la guerre...

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...mais aussi d’un projet pacifique ! Une grande partie du temps que nous y consacrons tourne autour de la quête de fonds. Déjà plusieurs entreprises et autorités publiques nous ont promis leur soutien.
La commune de Wevelgem nous accorde €2500. Des demandes de soutien ont été introduites auprès des villes de Courtrai et de Ménin. Nous sommes heureux de voir que la province de Flandre Occidentale a inscrit dans son budget pour 2009 la somme de €10.000 comme soutien à Sol Suffit.
Une somme de €1000 nous a été accordée par « CompenCO2 » : une organisation qui permet à chacun (individu, famille ou entreprise) de compenser l’émission de CO2 due à sa consommation d’énergie par le financement de projets climatiques dans le Tiers-Monde.
Le Magasin Mondial Oxfam de Zulte nous vient spontanément en aide et promet un soutien pour l’année prochaine: un geste fortement apprécié. Et nombre de particuliers se sont montrés très généreux...

Tout va donc bien, mais il nous faut encore beaucoup de moyens financiers pour l’extension de notre projet. pour lequel nous pensons déjà aux pas suivants. La population du Djoud nous a déjà suggéré un programme de reboisement. Dans 5 des 8 villages, il n’y a plus un seul arbre! En même temps nous considérons la possibilité de promouvoir la culture du Jatropha, un arbuste qui produit des baies oléagineuses aptes à la production de biocarburant. C’est une plante qui se contente de sols pauvres et arides, elle peut entre autres se planter comme enceinte pour le bétail. Tout cela est encore au stade de rêve d’avenir.



 

Notre premier flash se veut un chaleureux appel pour venir en aide à Sol Suffit. La Fondation de Roi Baudouin nous a promis de délivrer des attestations fiscales pour tout versement de €30 et plus. Selon l’échelle fiscale de vos revenus vous pourrez donc recouvrir 35 à 50 % de votre don.
Les dons au projet peuvent être versés au CCP 000-0000004-04 de la Fondation Roi Baudouin avec la mention : « L82166 Zuid-West-Vlaamse Natuur- en Milieukoepel vzw ». Vous pouvez aussi verser ‘on line’ par voie du site internet de la Fondation.

Vous disposez plutôt de temps libre que d’argent? Peut-être une petite fête à bénéfice au profit de Sol Suffit serait une bonne idée. Contactez-nous pour les accords et les questions pratiques. L’exemple vient d’être donné par quelques Gantois fraîchement quinquagénaires qui ont canalisé tous les petits cadeaux vers notre projet.

De Ideeënbus

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Des suggestions, des questions? Voulez-vous coopérer avec Sol Suffit? Contactez-nous : tout apport est bienvenu.

Zuid-West-Vlaamse Natuur- en Milieukoepel vzw

Watermolenstraat 69B, 8500 Kortrijk

tel: 056 362 804 | fax: 056 362 800

e-mail: solsuffit@solarcooking.be

url: www.solarcooking.be

url: www.zwvlkoepel.be

Accueil à Boutik-Bi : 00221-541-99-41 - Campement : 00221-77-656-47-90 -Email Comité Inter-Villageois : civdjoudj@yahoo.fr -EmailCampement :lenjagabaar@yahoo.fr